Nul poisson où aller [nouvelle édition]
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Comment parler de la guerre ? Comment parler de la guerre sans sombrer dans le drame ou la mièvrerie, dans le pathos ou dans la critique dure ? Pas facile, la guerre. Par où la prendre ?
Dans Nul poisson où aller, Marie-Francine Hébert se place en périphérie pour nous livrer la vue à vol d'oiseau d'un moment de guerre et, de là-haut, plonge ensuite dans le cœur d'une petite fille, Zolfe, qui doit fuir son village par un jour de soleil. Nul jugement, nulle critique, rien qu'un moment, qui parle plus que tous les reportages.
Où se passe-t-elle, cette guerre ? Partout. C'est la petite guerre comme la grande, l'invisible comme celle qui saute aux yeux. Quand Zolfe s'aperçoit que l'un des hommes qui vient de faire disparaître son père et son frère est le père de sa meilleure amie, celle avec qui elle partage tout, la vie bascule : est-ce que l'ennemi peut être quelqu'un qu'on aime ?
Nul poisson où aller est sans contredit un des textes les plus bouleversants que Marie-Francine Hébert ait écrit jusqu'à ce jour. Elle sais conjuguer douleur, misère et tendresse, violence sourde autant qu'avouée. Rarement aura-t-on lu un tel conte sur les guerre, impitoyable et lumineux à la fois. Nul poisson où aller confirme l'immense talent de madame Hébert : elle a toujours su émouvoir, elle le fait ici de façon magistrale. Il s'agit de son seul titre aux Éditions Les 400 coups. Le deuxième paraîtra cet automne
Après des études en design graphique à Montréal et à Strasbourg, Nul poisson où aller a été son premier album. Ses illustrations soutiennent, de manière presque silencieuses, pas un symbolisme rare et une imagerie fluide, ce texte qui, à nos yeux, bouleverse le monde de l'album. Par la suite, Janice Nadeau a publié trois albums aux Éditions Les 400 coups, Le nuage de Nadine Souci (2004), Hedidwan (2005) et La vie bercée (2006) ainsi que chez plusieurs autres éditeurs.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.