Roman sans aventure (Le)
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Pourquoi le roman québécois est‐il si peu lu et reconnu à l’étranger, alors qu’à nous, il a tant à dire et paraît si précieux ? Qu’est‐ce qui fait que même les œuvres les plus fortes de notre tradition romanesque ne réussissent qu’à nous parler, à nous et à presque personne d’autre ? Et de quoi nous parlent‐elles exactement, ces œuvres dont ne parlent pas celles qui viennent d’ailleurs ? Bref, en quoi consiste la vraie singularité du roman québécois ?
Ces questions servent ici d’amorce à l’une des réflexions les plus originales et les plus stimulantes sur l’évolution et la spécificité du roman québécois, depuis ses origines jusqu’à nos jours. Cette réflexion ne prend la forme ni de l’histoire littéraire ni de l’inventaire, mais de la lecture, une lecture attentive, déprise des interprétations convenues, à la fois rigoureuse et empathique, des œuvres les plus marquantes de notre patrimoine romanesque : des Anciens Canadiens, d’Aubert de Gaspé, aux Histoires de déserteurs, d’André Major, de Maria Chapdelaine et Trente Arpents à Poussière sur la ville et Une saison dans la vie d’Emmanuel, sans oublier les romans de Gabrielle Roy, Réjean Ducharme, Hubert Aquin ou Jacques Poulin.
Isabelle Daunais enseigne les lettres françaises à l’Université McGill où elle dirige la Chaire de recherche du Canada sur l’esthétique et l’art du roman et le groupe TSAR (Travaux sur les arts du roman). Elle a publié d’importantes études sur le roman (Les Grandes Disparitions, essai sur la mémoire du roman, 2008; Frontière du roman, le personnage réaliste et ses fictions, 2002) et un recueil d’essais intitulé Des ponts dans la brume (Boréal, 2008).
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