Art de se taire (L') [nouvelle édition]
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Il y a dans L’Art de se taire un appel à la réserve, à la réfl exion, à la retenue, qu’il n’est peut-être pas sans intérêt de rappeler en un temps où l’exigence de communiquer tend à se plier aux lois d’un marché où la pensée devient une marchandise. C’est l’intérêt du traité de Dinouart de rappeler, après d’autres, que le silence est une composante fondamentale de l’éloquence. Qu’on ne saurait comprendre l’e et d’un discours à partir de la seule invention verbale qu’il sait déployer, comme on ne saurait restreindre la rhétorique à une taxinomie des tours et des figures.
Un appel à la réserve et à la distance pour tous ceux chez qui le désir de s’exprimer semble plus fort que celui de se taire.
Un opuscule en faveur des femmes l’ayant brouillé avec son évêque à Amiens, l’abbé Dinouart est attaché à la paroisse Saint-Eustache à Paris. Puis, chargé de l’éducation du fils d’un bourgeois, il peut se livrer à son goût pour la littérature. Il est l’auteur et traducteur (du latin) de plusieurs ouvrages. En 1760 il entreprit seul jusqu’à sa mort le Journal ecclésiastique : plus de cent volumes d’extraits de sermons et d’ouvrages de morale ou de piété, des conciles, etc.
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