Petit voleur (Le)
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Novembre 1896. À la gare de Melikhovo, Anton Tchékhov prend le train. Il se dirige vers l’ouest. Il traverse la Russie, la Pologne, l’Allemagne. Il s’arrête d’abord à Paris, puis à Nice, où le climat de la Côte d’Azur saura peut-être apaiser l’incendie qui brûle ses poumons.
Au même moment, le petit Iégor quitte la steppe où il a grandi pour aller retrouver le maître, à Melikhovo. Celui-ci a répondu à la lettre qu’il lui avait écrite en y joignant un conte de son cru. Le maître a trouvé le conte point trop mauvais et a prodigué quelques conseils à l’apprenti-écrivain, assortis d’une réflexion sur la solitude de celui qui consacre sa vie à l’écriture. Le gamin y a vu une invitation à venir vivre à ses côtés.
Après un voyage plein de surprises, au nombre desquelles il faut compter l’amour, Iégor arrivera sans prévenir devant la demeure que l’auteur aura déjà délaissée.
De ce rendez-vous manqué, Robert Lalonde tire un bref roman tout empreint de la personnalité du grand écrivain russe. Il s’intéresse surtout au lien qui unit maître et disciple, tentant de discerner ce qui est transmis, reçu, donné ou volé dans une telle relation.
Après avoir fait de Marguerite Yourcenar ou de Gustave Flaubert des personnages de fiction, Robert Lalonde rend ici un bouleversant hommage à son cher Tchékhov.
Robert Lalonde est l’auteur de romans (Que vais-je devenir jusqu’à ce que je meure?, 1995; C’est le cœur qui meurt en dernier, 2013), de nouvelles (Un cœur rouge dans la glace, 2009) et de carnets (Le Monde sur le flanc de la truite, 1999; Iothéka’, 2009). Son œuvre lui a valu un vaste lectorat et de nombreux prix.
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