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11 brefs essais sur la beauté
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Nous sommes obsédé.es par la beauté. En Occident, elle rime avec juvénilité. Les femmes avançant en âge sont confrontées à « l’obligation de jeunesse », sous peine de disparition sociale. Mais les choses ne sont pas nécessairement tendres pour les femmes jeunes. Pression à la minceur et grossophobie, régimes amaigrissants et troubles alimentaires : les conséquences sur la santé physique et psychologique se font sentir. La quête de la beauté selon des standards préétablis est une entreprise en apparence superficielle, mais en réalité génératrice d'immenses souffrances. Et c’est aussi une approche raciste. Car, si on lit bien entre les lignes, la femme belle est blanche, jeune et mince. Telle est la toxique vision occidentale de la beauté.
Ouvrage choral tissé d’écritures vibrantes offrant des changements de tonalités surprenants, ce collectif est la matérialisation de plusieurs désirs : nommer la beauté, mieux la comprendre, confronter les idées reçues, collectivement faire la paix avec certains démons... Pour y arriver, il aura fallu réunir des plumes de différents horizons, certaines ayant toute une oeuvre à leur actif, d'autres étant de nouvelles pousses.
Avec des textes de Marie-Hélène Bellavance, Françoise David, Lynda Dion, Estelle Grignon, Marilyse Hamelin, Perrine Leblanc, Eftihia Mihelakis, Heather O’Neill, Alex Rose, Perrye-Delphine Séraphin, Christine Sioui Wawanoloath
Marilyse Hamelin est une autrice, éditrice et animatrice québécoise née à Amos, en Abitibi. Elle étudie le journalisme à Montréal au début des années 2000, puis travaille au sein de différents journaux et magazines québécois. Elle signe en 2017 l’essai Maternité, la face cachée du sexisme, traduit l’année suivante. Elle prend ensuite part à plusieurs ouvrages collectifs à titre d’autrice et de directrice éditoriale. Elle publie cette saison le très personnel Quelques jours avec moi, un récit fragmenté, tissé de pensées et d’aphorismes, illustré par l’artiste Agathe B-B.
« Une des choses les plus difficiles pour une femme trans en début de parcours n’est pas tant de s’imaginer femme que de s’imaginer belle. De se dire qu’un jour, sous ces épaules de footballeur, cette pilosité faciale incessante, cette mâchoire découpée, cette absence de courbes, il pourrait y avoir autre chose qu’un être mutant. Autre chose qu’un Frankenstein du genre, qu’une patate avec trop de rouge à lèvres, qu’une méchante joke plate.
C’est que, côté représentation dans les médias, les femmes trans l’ont pas eu facile. Mes modèles trans à la télévision ou au cinéma, quand j’étais jeune, c’étaient des ramassis de crotte. Des guenilles de trottoir. Des meurtrières désaxées. Des acteurs gars déguisés en filles arrangés n’importe comment pour le gag. »
Estelle Grignon
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