Anna, ces trains qui foncent sur moi
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Un grand rassemblement, en pleine forêt. Stéphane et Daria reçoivent pour une semaine collègues et amis de la haute société. Politiciens, artistes et journalistes débarquent dans cette somptueuse maison de campagne avec produits du terroir, fusils de chasse et cannes à pêche. Parmi eux, Yvan et sa femme Anna. Yvan a particulièrement besoin de repos et de clarté, car à l’automne, il compte bien remporter les élections et devenir premier ministre. Mais voilà qu’Alexis revient à l’improviste, après quelques années à l’extérieur du pays. Un éclair passe dans les yeux d’Anna : une multitude de souvenirs refait surface. Et puis, il y a Constantin. Alors que son frère vient tout juste de mourir, sa Katia lui apprend qu’elle est enceinte. À travers les soupers, les parties de cartes, les débats politiques et philosophiques, tous seront inévitablement confrontés à une solitude stridente; celle qui enferme ou qui libère. Celle qui fait mourir ou bien renaître.
Avec ces trains qui foncent sur moi, Steve Gagnon propose une réécriture théâtrale ancrée dans le présent d’Anna Karénine, roman emblématique de Tolstoï.
Steve Gagnon est diplômé du Conservatoire d’art dramatique de Québec en interprétation. Comédien, auteur et metteur en scène, il n’a eu de cesse de prouver sa grande polyvalence artistique depuis sa sortie en 2008. Ainsi, à titre d’auteur, Steve Gagnon reçoit en 2008 la bourse Première oeuvre, qui récompense un premier texte dramatique prometteur, pour sa pièce La montagne rouge (SANG). Ce texte, publié la même année aux éditions de L’instant même, est finaliste en 2011 pour les Prix littéraires du Gouverneur général. Parmi ses pièces suivantes, citons Fendre les lacs (Prix de la critique de l’AQCT dans la catégorie Meilleur texte original) ou Os. La montagne blanche (Prix Marcel-Dubé de l’Académie est lettres du Québec en 2018). Steve Gagnon est cofondateur de la compagnie de théâtre Jésus, Shakespeare et Caroline.
DARIA — bah j’disais juste
j’me demande seulement comment on peut aimer autant quelqu’un quand il est à jeun et vouloir l’enterrer vivant dès qu’il prend un verre
voilà c’est tout
Constantin tu voulais dire quoi?
CONSTANTIN — non ben je pense
j’pense que t’exagères Stéphane
si jouir est vraiment le but ultime de l’existence
vaut mieux être
je sais pas
vaut mieux être une bête sauvage
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
