Une conjuration
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L’art du peintre André Masson et la pensée de l’écrivain Georges Bataille sont mis en lumière dans la pièce Une conjuration.
Dans le modeste atelier du peintre, deux artistes et penseurs parmi les plus singuliers du dernier siècle sont réunis pour écrire et dessiner le manifeste Une conjuration sacrée, alors que l’Europe sent monter le souffle pestilentiel du fascisme.
C’est une déclaration de guerre à un monde « qui fait peser sa patte d’employé jusque sur la mort ». Un cri du cœur de deux individus terrifiés à l’idée de voir s’étioler la liberté humaine dans les rets d’un monde grossier et inhumain.
Dans une société où l’argent, la langue du management et le culte de la performance bouchent tout l’horizon, leur appel résonne d’autant plus fort : les êtres ne se réduisent pas à leur utilité.
Alexis Martin est né à Montréal en 1964. Il a fait ses études au Conservatoire d’art dramatique de Montréal et au département de philosophie de l’Université de Montréal. Il est l’auteur d’une vingtaine de textes pour le théâtre dont Extramoyen (Hamac), Matroni et moi (Leméac), Animaux (Atelier 10) ou encore L’Histoire révélée du Canada français 1608-1998 (Dramaturge éditeurs). En 2022, est paru Les morts (Éditions Somme toute). Il est actuellement codirecteur du Nouveau Théâtre expérimental de Montréal.
« MAX
OK… Quel est le sujet de la conjuration?
ALEXIS
C’est le titre d’un manifeste écrit par Georges Bataille et André Masson, en 1936 : « La conjuration sacrée ».
MAX
… André Masson? Le peintre surréaliste?
ALEXIS
Et Georges Bataille… Oui. Je me disais que ça faisait longtemps que je vous avais pas achalé avec ça.
MAX
Tu m’as jamais achalé là-dessus, je pense que tu—
ALEXIS
Je vous propose de faire quelque chose à partir des textes et de la peinture des deux bonshommes.
MAX
— que tu projettes ton propre—
ALEXIS
Un spectacle en forme d’interrogation sur le sacré…
MAX
—ton propre agacement avec toi-même... »
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
