Masque étrusque (Le)
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Un village en ruine, au milieu d'un écrin végétal sublime : tel est le visage qu'offre la Sicile à Eugène, jeune médecin militaire participant à l'invasion de l'île par les troupes américano-britanniques. La progression est lente, les Allemands semblent se replier vers le nord, les Italiens régler leurs comptes. Le jeune Québécois opère les fantassins de la brigade trifluvienne après avoir stérilisé son bistouri, à la grappa, il traverse la terre des civilisations (temple d'Agrigente, monastères, villages féodaux) en la mitraillant de son appareil photo, il vit dans cette terre de guerre comme dans quelque chose d'irréel. Le 24juillet 1943, jour où Mussolini est démis du pouvoir, il se retrouve soudain seul, séparé de sa brigade, jeune ingénu ayant rêvé d'aventure, mis en présence d'une jeune femme blessée par les éclats de bombes de son armée à lui, résolu à la sauver, au nom de l'héroïsme dont il voudrait se draper. Et là, dans les ruines, communiquant avec Marinella et sa mère dans un italien scolaire, il se trouve devant les choses de la vie, celles qui traversent les décombres, la mort systématisée par la guerre. En reconnaissance, la mère de la jeune fille lui offre un masque étrusque rapporté de Toscane par son père, masque dont les traits rappellent irrésistiblement Marinella.
Le masque, qui serait la représentation de l'ancienne divinité Mithra, pourrait porter malheur, aux dires de ceux à qui Eugène le montre. L'aventure européenne d'Eugène se poursuit, de Naples, entre les bras de la belle Anna, à Paris, auprès du professeur Brissac, puis à Rome. Le masque étrusque gagne en mystère jusqu'à ce que le médecin rentre au pays. Une vingtaine d'années plus tard, il confie à son fils Théo, un journaliste, le soin de faire la lumière sur le bel objet. Remontant la piste paternelle, le jeune Québécois se découvre un demi-frère italien, mais il rencontre aussi chez les Brissac celle qui deviendra sa femme.
Le masque lui ayant été dérobé, il part en Italie avec sa famille, là où il connaîtra le fin mot de l'énigme,
Louis Jolicœur rentre d'une année sabbatique en Italie, d'où il a rapporté ce roman à saveur historique qui rappellera l'un des épisodes chers aux Québécois: la reconquête de la Sicile sous le commandement du major Triquet. Le père de l'auteur, figure évoquée dans Le Siège C/JI Maure (2,002) a vécu les années de guerre dont il est ici question.
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