Humanité, ça sent fort (L')
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Dans son quotidien tragi-comique, Émilie Dubreuil a dressé son chien pour qu’il lui signale des choses ridicules. C’est aussi ce qu’elle fait dans ses chroniques depuis plus de quinze ans. Avec son flair de journaliste, son indignation redoutable et sa douce ironie, elle se questionne sur les causes de la fatigue culturelle du Québec et de l’endoctrinement religieux, sur la disparition des sacres québécois comme du sexe dans la cité. Elle révèle l’absurde chez ses contemporains, mais leur rappelle aussi comment recevoir l’absurdité sans dégénérer. Tout l’intéresse du genre humain, une bibitte qu’elle observe sous divers prismes avec un mélange inimitable de candeur et de férocité.
« L’humanité, ça sent fort. C’est plein de sel et de calories émotives. Ça épuise, ça désespère, ça envahit », écrit-elle avec ce franc-parler qui la caractérise. Qu’il soit question de langue, de religion, de politique ou de culture, Émilie Dubreuil observe le Québec tantôt avec tendresse, tantôt avec désespoir, émue et peinée devant son esprit de village, son manque d’amour-propre, malgré la grandeur de ses paysages, l’amour des gens. Entre son rire contagieux et sa lucidité philosophe s’immisce, au fil des textes, le murmure d’une âme sensible qui forme une véritable voix littéraire.
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