Arpenter la terre et sonder la nature
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Robert Louis Stevenson (1850-1894) est quasiment né malade, en Écosse, et mort en Polynésie, après avoir arpenté le monde. Accablé d’affections pulmonaires, il a voyagé sur les chemins caillouteux, sous les ciels étoilés, dans les embruns, au cœur des forêts tropicales, pour fuir la maladie et trouver la paix, et vivre intensément avant qu’il ne soit trop tard.
Il prend la route des Cévennes en 1879. Le voyage et la vie avec l’ânesse Modestine sont rudes et ponctués d’orages, mais Stevenson aime marcher, vivre au rythme de son estomac, et dormir dehors. Il pense aussi à la femme qu’il vient de rencontrer, Fanny Osbourne, qu’il rejoint bientôt aux États-Unis. Il traverse les grandes plaines, découvre l’Ouest et le vent du désert, arrive efflanqué et couvert d’eczéma à Monterey, mais s’enthousiasme du Pacifique qui gronde. Fin 1880, il écrit L’Île au trésor pour le fils de Fanny âgé de 12 ans, premier ouvrage d’une longue série de romans d’aventure à succès qui racontent l’optimisme et le courage, mais aussi la nature peinte en ombre et lumière, mélange contrasté qui ne quittera plus l’œuvre de Stevenson.
En 1888, il part pour la dernière fois, en famille et à la voile jusqu’aux Marquises, Tahiti, Hawaï, puis s’installe aux Samoa. L’écrivain exilé défriche ses terres et poursuit son œuvre. Il décrit avec justesse et réalisme la vie dans les mers du Sud, plaçant son lecteur entre deux mondes, en équilibre instable. Et toujours, Stevenson raconte des histoires, dont certains personnages se perdent dans une nature insaisissable.
« Que s’abattent les coups qui me sont destinés, advienne ce qui devra ; Mais donnez-moi la face de la terre et la route qui m’attend. »
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