Vieux soldats ne meurent jamais (Les)
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Sont ici réunies trois grandes figures de la littérature irlandaise du vingtième siècle.
Tout le monde ne connaît pas l’anecdote, restée célèbre, dont le poète Padraig Colum se servit pour clôturer sa préface à l’édition américaine des Contes d’un rêveur : « Dans le comté de Meath, au temps jadis, il y avait deux grands barons voleurs sur la route de Drogheda : Dunsany et Fingall. Et si vous échappiez aux mains de Fingall, vous tombiez inévitablement dans celles de Dunsany. »
Le grand baron avait du nez, et même du flair – on comprendra pourquoi en lisant le texte ici traduit – c’est lui qui dénicha – et même déterra – Mary Lavin avec la sûreté d’un épagneul déterrant un os exceptionnel, et préfaça son premier livre de nouvelles. Car les Irlandais, qui ont le génie des Pâques sanglantes, ont aussi celui des nouvelles, ces « romans rapides » selon l’heureuse expression de Natacha Michel. « Une histoire courte, nous dit Sean O’Faolain, si elle est réussie, est comme un cerf-volant d’enfant, une petite merveille, un moment lumineux. »
L’avant-propos, écrit en Français, s’il vous plaît, est signé George Moore, qui rencontra Villiers de l’Isle Adam au Rat mort fut l’ami de Degas et de Manet, et fréquenta assidûment les Mardi de Mallarmé. « On s’instruirait à moins », écrivait Pierre Leyris.
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