Études anglaises
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De son premier voyage en 1893 à sa mort en 1937, Élie Halévy a fait plus de quarante séjours en Angleterre. Terre d’adoption, autant qu’objet d’études, le philosophe historien français y a tissé d’importants réseaux amicaux et intellectuels, qui lui ont ouvert les portes des plus prestigieuses universités et revues britanniques et ont contribué à sa renommée outre-Manche.
De cette Angleterre mal aimée des intellectuels français à l’heure de la crise allemande de la pensée française, Élie Halévy s’est attaché à devenir l’un des meilleurs spécialistes, par ses brillants travaux d’histoire intellectuelle consacrés aux philosophes utilitaristes (Le radicalisme philosophique, 1901-04), aux économistes présocialistes (Thomas Hogskin, 1903), ou à l’influence des religions sur l’identité politique (Naissance du Méthodisme, 1906), comme par sa monumentale somme en six volumes, dédiée à l’histoire politique et diplomatique, économique, sociale et culturelle de l’Angleterre au 19e siècle (Histoire du peuple anglais, 1912-32-46).
La Grande-Bretagne a également été pour l’historien philosophe un observatoire privilégié de la genèse, des mutations et des interactions des grandes idéologies des 19e et 20e siècles (libéralisme et socialisme, nationalisme et internationalisme) auxquelles Élie Halévy a consacré des essais fameux, réunis par ses amis et élèves dans L’ère des tyrannies (1938) et dans l’Histoire du socialisme européen (1948).
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