Uji / Je suis temps
|
Nous sommes en 1240. Dôgen 道元(1200- 1253) est maître de méditation, formé à la grande école Tendaï d’Hieizan, puis en Chine à l’école du ch’an (zen). Autour de lui, dans la pénombre de son temple de Kôshô Hôrinji, près de Kyoto, se réunit une communauté de méditants, ralliés à l’idéal zen que Dôgen tente de transplanter au Japon. C’est à eux qu’il adresse « Uji » 有時« Je suis le temps », « Le temps est le fait même que j’existe, toute existence est le temps »
Les fictions du temps. Le temps ne se laisse pas enfermer dans les divisions conventionnelles, aussi utiles soient-elles, en heures, en avant et après, en passé, présent et futur. Il ne se laisse pas davantage mesurer sur une échelle de durées, comme : continuum, moment, instant ou même état stationnaire.
Le temps n’est pas le temps abstrait, global et omniprésent comme celui où nous vivons de nos jours. Le temps ne s’écoule pas. Le temps se pratique au présent avec le tout du corps-esprit dans le quotidien : travaux et occupations diverses et méditation. Il devient alors clair que le temps fiction a disparu. Dans un même mouvement, il embrasse passé, présent et futur. Le temps ne s’écoule pas.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.