Édouard Lacroix
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Édouard Lacroix fut-il aussi riche et puissant qu’on le prétendait? Ses ennemis en parlaient comme d’un géant quasi invincible. D’un bout à l’autre de la Beauce, on apprécia sa constance à se dire beauceron et fils du peuple. « Marchand de bois » éminemment déterminé et inventif, on l’aimait parce qu’il ne s’était pas expatrié et qu’il était un employeur fidèle à ses racines, Il brisa l’isolement historique de sa région et la population puisa beaucoup de fierté dans l’influence qu’il exerça sur l’économie des comtés de Beauce, Frontenac, Wolfe, Dorchester, d’une partie du Bas-Saint-Laurent, des Cantons-de-l’Est et de la Gaspésie.
Né en 1889, parti de rien, Édouard Lacroix a toujours été mû par le désir de procurer de l’emploi à ses semblables. Homme d’affaires issu du Canada français, il a fait fortune. Il a ensuite canalysé cette ressource, ainsi que la liberté d’action et de parole qu’elle lui garantissait, dans la défense du droit à la justice et à l’équité de ses concitoyens. Ardent politicien élu député provincial pour la première fois en 1919, il a participé à la fondation de l’Alliance libérale nationale et du Bloc populaire.
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