Ce qui reste sans contour
| Aussi disponible en version numérique: |
Mes doigts sont rouges.
Mes lèvres sont rouges.
Mes doigts sont trempés dans mon encre.
Mes mains s’agrippent à l’idée que j’ai de toi puis s’envolent.
S’enfuient.
À l’intérieur comme à l’extérieur de moi, les personnages ont quitté la scène sans
verrouiller la porte.
Tout est à mobiliser : la tête, la gorge, les mains, le ventre. Le sexe. Le corps entier couve les souvenirs, donne naissance au poème. Sur la joue où il y eut griffure, on voit maintenant les traces d’une larme ou d’une caresse. Le corps se tient aux aguets, prêt à fuir et à réinventer le temps. Et la femme cherche, parmi les histoires, celle qu’il lui faudra écrire.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.