Gouvernement Lévesque (Le), t. 03
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Le 13 avril 1981, l’électorat québécois donne à René Lévesque et son équipe un mandat populaire solide, l’un des meilleurs scores électoraux de l’histoire du Parti québécois. Mais rien n’y fait sur le front constitutionnel. Rapidement, le gouvernement de René Lévesque doit tenter de contrer les initiatives constitutionnelles unilatérales d’Ottawa. Malgré la stratégie québécoise d’un éphémère front communs des provinces et des tentatives judiciaires pour ralentir le rapatriement de la Constitution, rien n’empêche la marche inexorable de Pierre Elliott Trudeau. Isolé, le Québec ne peut qu’assister, impuissant, à ce formidable coup de force constitutionnel qui se fait au détriment des compétences de l’Assemblée nationale. Confronté aux premiers effets d’une économie chancelante, avec des taux de chômage et d’inflation record, le gouvernement de René Lévesque doit d’ores et déjà concentrer tous ses efforts à la crise qui s’annonce. En réaction, le gouvernement va mettre en place un plan de relance économique contenant des mesures jugées novatrices pour l’époque tout en procédant aussi à d’importantes compressions budgétaires, dont des coupes salariales chez les employés des secteurs public et parapublic. À l’automne 1984, le chef de l’État québécois, pragmatique, fait alors le choix courageux du beau risque avec l’arrivée du gouvernement de Brian Mulroney à Ottawa provoquant la démission de plusieurs ténors de l’équipe ministérielle et vieux compagnons de route, dont Jacques Parizeau et Camille Laurin.
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