
Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations
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Peu d’ouvrages ont eu une influence aussi immédiate et profonde que les
Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations.
Chaque événement de notre époque ne cesse de retentir comme l’une de ses
prophéties ou de ses variations. Quand Adam Smith
(1723-1790) le fait paraître en 1776, il a peu publié et il est au soir
de sa vie. Le livre se présente comme une enquête et un roman
d’initiation où se trouve peint le tableau de l’activité humaine. Chaque
contradiction de cette condition collective est débusquée puis analysée.
À l’aide de concepts inédits, l’auteur établit dès lors une philosophie
générale des lois naturelles sous-jacentes à tout désordre, car il faut
en laisser s’exprimer les forces pour qu’au coeur de la discorde
l’équilibre se dessine en un ordre libre et spontané.
Se
découvre ainsi le système possible d’une politique venue du centre caché
de la nature de toutes choses, une politique absolue et absolument
souple, qui dissout l’agressive vanité des relations communes dans
l’autorégulation vertueuse d’un dialogue universel. Il s’agit de rendre
à soi-même la sympathie inhérente à cette économie naturelle, afin
qu’elle se répande parmi les hommes et fasse prospérer leur travail
parmi les nations. Adam Smith invente ici d’un même trait l’économie
politique, la géopolitique et la philosophie de l’histoire.
Ce
somptueux livre Sur la richesse des nations est l’oeuvre d’un
esprit puissamment fondateur, à telle enseigne qu’après Adam Smith on ne
parlera plus jamais de ce dont il a parlé sans d’abord parler de lui.
Depuis deux siècles et demi, la hauteur de cette oeuvre ne cesse de
raconter en détail le fonctionnement, les erreurs et le destin des
civilisations. Bien au-delà de Marx, Adam Smith est l’auteur qui, dans
le silence, a le plus influencé et qui influence le plus ceux dont les
décisions pèsent sur la marche du monde.
Les
traductions complètes de ce grand livre sont peu nombreuses. Et en dépit
de leur inélégance les récentes traductions ne gagnent guère en
précision. La traduction la plus belle et la plus fidèle est celle de
Germain Garnier soigneusement révisée par Adolphe Blanqui. Introduite et
annotée par les grands auteurs de la pensée économique moderne (Blanqui,
McCulloch, Malthus, Mill, Ricardo, Sismondi, Say…), voici en son
intégralité la meilleure édition de ce chef-d’oeuvre, car elle était
introuvable.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.