
Gaza, Ô ma joie
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      La poésie portée par des voix féminines dans le monde arabe 
      d’aujourd’hui est bien vivante, elle répond à un urgent besoin 
      d’expression. Sans surprise, l’univers de Hend Jouda est traversé par 
      l’effroyable terreur de la guerre, l’incertitude et la précarité. Ses 
      poèmes sont néanmoins habités par l’espoir d’une renaissance, par 
      l’arrivée d’un cycle nouveau. Les mots découpent un espace dans 
      l’espace, ils fragmentent le quotidien. Ce recueil est constitué 
      d’éléments à la fois intimes et universels. Anecdotes et sensations se 
      suffisent à elles-mêmes et forment un monde en soi, lui permettent de 
      survivre.
Au-delà des conflits politiques, Hind Jouda répète 
      après tant d’autres que la poésie « constitue un exercice d’initiation 
      lucide à une condition fatalement limitée. Elle connaît la coupure, la 
      distance, le leurre et l’étrangeté. Elle atteint à l’unité sans jamais 
      oublier la séparation. Elle a nettoyé ses plaies et enterré ses morts 
      sans en perdre mémoire. Elle ouvre la voie d’une parole et d’une 
      existence plus denses. Elle déjoue les pièges de l’enfermement. Elle 
      suspend un lien à une voix. Elle se penche “ à la fenêtre du monde ”. 
      Elle entraîne avec elle “plus d’un être vivant”. Elle sait l’informulé, 
      et c’est pourquoi elle parle. »
    
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