
Pleurer à la Senza
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Pleurer à La Senza propose une poésie en prose qui interroge les normes sociales pesant sur les personnes féminisées, la difficulté d’habiter un corps très tôt scruté, contrôlé.
Par l’entremise d’une centaine de fragments, l’autrice dévoile une identité façonnée par le regard des autres, expose les conflits intérieurs d’une jeunesse prise entre les injonctions relationnelles et la quête de soi. Il faut entrer dans ce récit de solitude et d’appartenance comme dans l’intimité de la chambre, sans détourner le regard. Ici, la honte, presque personnage, se tient par la main. Les scènes brèves, suspendues, autant de photographies où corps et souffrance s’endorment en cuillère.
Pleurer à La Senza renouvèle le coming of age avec force. Entre le refus et la révolte, il y a la violence discrète qu’on s’inflige pour correspondre – le risque de l’effondrement. C’est une écriture d’écouvillon au fond de la gorge qui, contrairement à sa narratrice, ne cherche pas à plaire. C’est peut-être une histoire de guérison. De dérision fragile. Assurément une histoire de rébellion tranquille. Avec une préface de Laïma Abouraja Gérald.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.