
Estuaire, no 196
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Le terme « culte » dérive du latin cultus, qui signifie à la fois
« soin » et « adoration ». Cultiver une pratique, une croyance ou un
savoir exige une certaine dévotion. On lui offre sa constance – son
temps, son énergie, son affection, ses espoirs. Mais le culte va plus
loin encore, en sollicitant une attention si focalisée qu’elle bascule
presque ou entièrement du côté de l’obsessionnel et de la consécration.
Ce que l’on honore, ce dont on prend soin, devient ce que l’on vénère.
Pour
son neuf-cent-quatre-vingt-seizième numéro, Estuaire
vous invite à réfléchir sur la frontière poreuse entre foi et dévotion,
entre fascination et méfiance; à explorer les cultes dans toutes leurs
manifestations, que ce soit sous la forme d’une adulation aveugle ou
d’un dévouement profond, d’une pratique culturelle ou d’un phénomène
religieux. À quelles attractions succombe la poésie? De quelles
promesses, de quelles distorsions est-elle faite?
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.

