Gérard, Girodet, Gros
|
Parce qu'il s'appuyait sur l'étude de l'Antiquité «qui n'a pas cessé d'être la grande école des peintres modernes» et sur l'imitation des anciens « dans le génie de leur dessin, l'expression de leurs figures et les grâces de leurs formes», l'enseignement dispensé par Jacques-Louis David dans son atelier est vite devenu synonyme d'académisme froid et statique.
De nos jours, cette opinion perdure, qui dénie à ses élèves, prétendument prisonniers, d'un endoctrinement rigide et sclérosé, tout esprit innovant.
Les dessins de Jean-Germain Drouais, de Philippe-Auguste Hennequin, de Jean-Baptiste Wicar ou du Belge François-Joseph Navez, généralement considérés comme les disciples les plus orthodoxes de David, montrent à l'évidence que ces artistes ont su, à travers leur propre vision, de l'Antiquité, créer des. formes nouvelles.
Tout en continuant, eux aussi, à privilégier la ligne qui détermine les contours mais aussi, les exalte, François Gérard, Anne-Louis Girodet et Jean-Antoine Gros participent d'une aventure qui aboutit à l'éclatement de la conception davidienne et contient bien des signes avant-coureurs des grandes options du XIXe siècle.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.