Enfant qui était monté au sommet d'un arbre
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Les trois contes choisis rassemblés ici, l’enfant qui était monté au sommet d’un arbre, le tonnerre qui gronde au loin et la brise printanière et le roi, permettront au lecteur de se familiariser avec Ogawa Mimei, 1882-1961, comparé à Hans Christian Andersen par ses contemporains. Des contes devenus classiques, empreints de poésie et de mystères, écrits dans une langue délicate.
En un certain lieu vivait autrefois un vaillant Monarque. Sillonnant les champs de bataille sur son cheval lancé au galop, il déployait à la guerre tout le courage de son âme. Son corps s’affaiblissait cependant à mesure qu’il vieillissait, de sorte qu’avec le temps, il se trouva ne plus pouvoir ni monter à cheval, ni marcher. Il céda le trône au Prince et fut condamné à vivre des jours oisifs entre les murs de son palais.
Être ainsi réduit à l’immobilité était pour le Roi d’un insoutenable ennui. Aussi appelait-il chaque jour un autre membre de son escorte à son chevet, avec l’ordre de lui narrer une histoire captivante qui trompât sa lassitude. Lorsqu’il s’agissait de combattre l’ennemi, les soldats se révélaient tous d’une inégalable bravoure. Mais n’ayant guère coutume de prêter attention aux choses de la vie, ils furent bien en peine de formuler des récits à la hauteur des désirs de leur Souverain.
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