Climat de confiance
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Le travail que mène Peter Brook au Centre international de recherches théâtrales qu'il a fondé avec Micheline Rozan, est emblématique : ayant séjourné en Afrique, en Iran et aux États-Unis, le metteur en scène a choisi de puiser à plusieurs traditions pour donner vie et corps (dans son fameux espace vide) aux textes, suivant une exploration qu'il définit ainsi : « Nous chercherons ce qui donne sa vraie vie à une forme de culture, nous n'étudions pas la culture elle-même, mais ce qu'il y a derrière. Pour cela l'acteur doit essayer de prendre un peu de recul vis-à-vis de sa propre culture et, surtout, vis-à-vis de ses stéréotypes. »
Chez Brook, annonce Pierre MacDuff, la curiosité est un état permanent, voire une morale, sinon une seconde nature. Le premier entretien que le grand metteur en scène lui accorde s'amorce ainsi : «Je ne suis pas amateur de théâtre. Je suis amateur d'autre chose qui est une certaine forme d'expérience qu'on peut avoir ensemble dans un lieu qui s'appelle théâtre. » La table est mise. Le jeu des questions et réponses (devant le public du Musée de la Gvilisation) construit par petites touches un espace intellectuel mobile et envoûtant.
Dans le second entretien, Brook rapporte ce que la mise en scène d'« Oh les beaux jours » de Beckett lui a appris.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.