Entre poudrés et pouilleux
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Ce roman, le premier de l'historien Jacques Mathieu, s'appuie sur des faits historiques. Jacques-Philippe Cornuty et sa famille ont réellement existé. Docteur régent de la Faculté de médecine de Paris, il a publié en latin en 1635 le premier livre de plantes du Canada, d'ailleurs remarquablement illustré.
Médecin à faible clientèle, il a œuvré bénévolement chez les Minimes où vivait également le frère de Louis Hébert. Il y a côtoyé Marin Mersenne, surnommé le secrétaire général de la pré-académie des sciences à cause de ses relations avec les plus grands savants du monde. Il s'est marié - mais pas avec Catherine Sevestre - et il a eu un enfant. Coïncidence ou geste conscient, il est décédé deux semaines après avoir provoqué la mort d'une cliente enceinte en lui administrant de l'antimoine.
La famille Sevestre, imprimeurs libraires jurés de Paris a également existé. Elle a effectivement publié le récit de Samuel de Champlain en 1632 et plusieurs livres d'alchimie. Leur présence à Québec à compter de 1639 où séjournent à peine une cinquantaine de personnes est également attestée.
Le personnage de Catherine Sevestre et son mariage avec Jacques Cornuty ont été inventés pour les besoins du récit. Cependant, il est vrai que les connaissances des imprimeurs en dorures ont influencé les alchimistes.
Les descriptions relatives au type de médecine pratiqué, à l'engouement pour les plantes, à la conception du cosmos, à la vogue alchimiste et au souci des apparences s'appuient sur des documents d'époque et sur des recherches éprouvées.
Quant au grand dessein, chacun doit bien un jour inventer sa fin.
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