Médecine en Nouvelle-France (La)
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À Montréal, depuis sa fondation en 1642 jusqu’à sa capitulation en 1760, soit pendant plus de 118 ans de Régime français, les soins de santé de la population civile et militaire furent assurés uniquement par des chirurgiens. En effet, aucun médecin diplômé d’une université européenne ne vint pratiquer sa profession dans le gouvernement de Montréal, à la différence de Québec qui, en sa qualité de siège du gouvernement, de l’amirauté et de l’état-major, bénéficia des soins de quatre médecins. Cependant, même à Québec, comme dans toute la Nouvelle-France, la très grande majorité des soins aussi bien médicaux que chirurgicaux fut assurée par des chirurgiens.
L’absence de docteurs en médecine ne semble pas avoir été préjudiciable à la santé de la population. À cette époque de guerre avec les autochtones et avec les Britanniques, avec une population relativement jeune, c’était surtout de soins chirurgicaux dont la population avait besoin. Il fallait davantage traiter les lésions traumatiques accidentelles et les blessures de guerre.
En se servant des actes notariés, des actes de baptême, de mariage, de sépulture, en utilisant les archives judiciaires, les décisions du Conseil souverain et la correspondance entre le ministre de la marine et les gouverneurs de la Nouvelle-France, Marcel Rheault dresse un portrait inédit de ces hommes, qu'ils soient chirurgiens de bateau, chirurgiens-barbiers ou chirurgiens militaires, qui ont grandement contribué à l'épanouissement de la colonie. Il nous fait ainsi découvrir la réalité de la médecine en Nouvelle-France.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.