
Discours sur l'état actuel des moeurs des Italiens
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Non pas description d’un caractère national, ce texte fixe le tempérament d’une Italie à la fois historique et éternelle. En Italie, il n’y a pas de « société », au contraire de la France, l’Angleterre ou l’Allemagne, où est entretenue l’illusion sociale, où l’on évite le mal non par devoir mais par éducation. En Italie, la vanité n’est pas voilée par le paravent de la société. Leopardi ne défend pas pour autant la « civilisation », il envisage un bonheur relié à la poésie de l’enfant ou de l’homme primitif.
À rebours du mythe façonné par Stendhal, Leopardi pose un regard critique sur l’Italie et ses mœurs, empreintes du plus profond cynisme. Ce faisant, il annonce le sort des civilisations modernes qui, incapables de survivre à la destruction des illusions, sont condamnées au nihilisme.
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