Misère et splendeur de la traduction
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Traduit en anglais, en allemand, en italien, et même en russe, bulgare hongrois et serbe, Miseria y esplendor de la traducción, du philosophe espagnol José Ortega y Gasset (1883-1955), n'avait encore jamais été traduit ni publié en France. Ce célèbre essai fut cependant rédigé en 1937 à Paris, où, craignant pour sa vie, Ortega s’était réfugié. Dès l’ouverture, Miseria y esplendor de la traducción se présente comme la transcription – parfaitement vraisemblable, et sans doute en partie vraie – d’une séance au Collège de France, parfois houleuse. Si certains intervenants sont nommés, la plupart restent anonymes : selon l’un des plus prolixes, la traduction n’appartient pas au même genre littéraire que le texte traduit, et elle n’a pas à être belle, mais à être clair. Ortega n’est ici qu’une voix parmi d’autres, même si c’est lui qui introduit et conclut le dialogue. Du reste, à ce cadre « réaliste », se superpose celui d’un genre prestigieux, le dialogue renaissant d’inspiration platonicienne, auquel Ortega rend hommage par la forme même qu’emprunte son étude.
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