Oeil du purgatoire (L')
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Publié en 1945, L’oeil du purgatoire est un récit totalement original sans équivalent dans la littérature. C’est l’histoire d’un peintre dépressif et résolu à mourir auquel un savant fou et manipulateur a inoculé un bacille qui affecte sa vision et permet non pas de voir dans le futur mais dans un "présent vieilli". Plongé dans un cauchemar évolutif, le héros, Poldonski, voit les gens d’abord tels qu’ils seront dans quelques minutes, puis heures, jours, années, etc... jusqu’à ne plus voir que des squelettes qui continuent malgré tout à s’adresser à lui normalement. Sa petite amie offre une vision peu à peu immonde, la concierge n’est plus qu’un fantôme et il doit continuer la farce sociale.
Livre haletant sur le cauchemar d’un homme seul au milieu d’un univers en déréliction, L’oeil du purgatoire est un roman unique qui réussit à pousser une logique jusqu’à son extrême limite avec une audace et une intelligence qui ont laissé pantois ses admirateurs. Il était impensable de ne pas le proposer de nouveau à ceux qui croient que la littérature, mieux que n’importe quel art, doit nous permettre d’explorer les confins et les mystères de notre imaginaire.
Préface de Bernard Eschasseriaux.
Illustrations d’Olivier Bramanti.
Dix années d’écrits dans ce genre mal aimé et mal défini qu’est la science-fiction, dix ans "d’une production toute d’ironie tragique et de finesse" (Pierre Versins) pour ce dernier des romanciers dits "scientifiques" d’avant-guerre, auront suffi àJacques Spitz (1896-1963) pour se faire un nom au panthéon des auteurs français de fantastique. On lui doit L’agonie du globe (1935), La Guerre des mouches (1938), L’homme élastique (1938), L’Expérience du Dr Mops (1939), La parcelle "Z" (1942) et Les signaux du soleil (1943).
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