Corbeau vole la lumière
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« Avant qu’il y ait quoi que ce soit au monde, avant que les eaux recouvrent tout puis se retirent, avant qu’il y ait sur la terre des animaux, dans l’air des oiseaux, dans la mer des poissons, des baleines et des phoques, il y avait un vieil homme qui vivait dans une maison, au bord d’une rivière, avec son unique enfant, une fille. Qu’elle soit belle comme les branches du sapin ciguë sur un ciel de printemps au lever du soleil ou laide comme une limace de mer est à vrai dire de peu d’importance dans cette histoire qui se passe à peu près complètement dans l’obscurité. »
C’est toute la richesse de la mythologie haïda qui éclate dans l’œuvre Corbeau vole la lumière. À travers les mésaventures cocasses mais néanmoins profondes de Corbeau le filou, on découvre des récits à la fois poignants et pittoresques, dans un monde où les animaux parlent, où les rêves deviennent réalité, où les monstres et les hommes vivent côte à côte. Au-delà d’un échantillonnage de violence, de roublardise et de vindicte, c’est tout un monde où règnent l’amour et la communication entre les espèces qui se révèle à nous.
Bill Reid, écrivain de talent, peintre et sculpteur, a consacré sa vie à raviver une culture ancestrale : celle des Haïdas de la côte ouest canadienne. En 1981, Bill Reid eut l’idée d’utiliser le crayon pour donner vie aux héros mythiques, créant ainsi ce qu’il appela des « monochrome ghosts ». En 50 ans de carrière, il aura transformé considérablement le paysage artistique canadien.
« Nous devons à Bill Reid, artiste incomparable, d’avoir entretenu et ranimé une flamme près de s’éteindre. » Claude Lévi-Strauss
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