En marche sur la terre
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« Je ne suis qu’un résident étranger sur la terre. » Cette phrase des Psaumes placée au seuil du recueil paraît avoir une portée autobiographique : En marche sur la terre est l’oeuvre d’un « pied poudré » - pye poudre comme le disent les Haïtiens - c’est-à-dire un homme dont la vie est vouée au départ et à l’errance. Le livre s’ouvre sur une évocation de la terre d’enfance, simple « grain de sable sur la carte du monde », avant de suivre un étranger en marche sur la terre. Qu’il chemine entre « halliers et ronces » ou tutoie les étoiles, ce dernier devient une figure de la condition humaine, le symbole des êtres qui portent leur « dissemblance en écharpe ». Et l’on se plaît à parcourir ces pages comme on traverse le temps qui nous est donné, avec une furieuse envie vivre et d’aimer la vie.
La vie de cet écrivain haïtien, né en 1962 à Port-au-Prince, est placée sous le signe du voyage et du dialogue des cultures. Ce vagabond polyglotte, qui a séjourné à Paris, à Rome, à Jérusalem, à Berlin, en Amérique du Sud, aux États-Unis ou en Afrique noire, est à la fois romancier, nouvelliste et poète. Après un premier roman intitulé Le crayon du bon Dieu n’a pas de gomme (Stock, 1996), il a publié divers récits ainsi que des recueils de poèmes. Il a souhaité confier sa poésie à Bruno Doucey.
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