Marie Madeleine, t. 02
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Il est question de la Magdeleine, soudain ressuscitée de l’évangile où les siècles la tenaient enclose. Au XVIIe, le nom de Magdeleine, lancé du haut de la chaire par les plus grands orateurs, éclate comme une alerte à la sainteté. Pour Claude Louis-Combet qui présente chacun des textes, la femme est plus présente et plus prégnante que la sainte. Sa beauté a tellement triomphé de la douleur qu’elle continue de répandre sa séduction sensuelle en dépit de tous les avertissements, les mises en garde et les interdits qui nous viennent en abondance des glossateurs d’Écriture, des spirituels, des confesseurs et des prédicateurs.
Une profonde parenté spirituelle rapproche les grands prédicateurs que sont restés Bossuet, Fléchier, Bourdaloue, et Massillon. Hommes de Cour, de la Province, ils ont en commun une piété sobre et le leur souci d’instruire les âmes. Jean-Pierre Camus, qui prêchait à l’aube du XVIIe siècle, appartient à cette génération d’orateurs sacrés qui sous Henri IV et Louis XIII sont moins portés à l’onction d’une parole édifiante qu’à sa percussion.
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