À peine un petit air de jazz
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L’art de la nouvelle est un grand art. Surtout quand il est le fait d’un auteur qui, ayant beaucoup écrit, maîtrise pleinement son métier, connaît parfaitement l’univers imaginaire qu’il n’a cessé d’explorer et a découvert depuis longtemps le style et la voix qu’il est le seul à posséder. Trois pages, voire une seule page parfois, lui suffisent pour donner naissance à des personnages, construire une intrigue, évoquer tout un monde et toute une existence, qui se marient à ceux du lecteur.
Tel est bien le cas dans ces trente‐quatre nouvelles. Chacune raconte en quelques scènes, en un instant parfois, l’histoire à la fois pathétique et douce‐amère d’un être à qui sa vie, ni héroïque ni médiocre, faite de ces choses toutes simples et fragiles que sont l’amour, le passage du temps, la joie et la souffrance, les rêves et les déceptions, a apporté : un mélange de bonheur et de désenchantement, le sentiment d’un échec et pourtant la conviction de ne pas avoir vécu en vain.
Plus que jamais, Gilles Archambault est ici l’écrivain de l’intimité la plus poignante et la plus dépouillée, c’est‐à‐dire de cette inguérissable nostalgie et de cet émerveillement auxquels nul n’échappe dès qu’il se tourne vers soi‐même et prête l’oreille…
Gilles Archambault est né à Montréal en 1933. Réalisateur, mais aussi animateur d’émissions sur le jazz et la littérature, il a travaillé à Radio-Canada et a collaboré aux pages littéraires du Devoir.
Son oeuvre de romancier, de nouvelliste, de dramaturge et de chroniqueur lui a valu le prix Athanase-David en 1981, le Prix du Gouverneur général en 1987, et le prix Fleury-Mesplet en 2005. En 2013, il célébrait ses cinquante ans d’écriture. À peine un petit air de jazz est son quarantième livre.
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