Changer sa vie sans changer le monde
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De la perspective révolutionnaire à l’illusion de l’émancipation individuelle, Murray Bookchin dénonçait déjà il y a plus de vingt ans bien des travers de la gauche radicale – pas seulement anarchiste – contemporaines. « Je ne peux que suivre Emma Goldman quand elle déclare ne pas vouloir d’une révolution où elle ne pourrait pas danser. Mais à tout le moins, elle voulait une révolution sociale, sans laquelle de telles fins esthétiques et psychologiques ne bénéficieraient qu’à quelques-uns. Or les objectifs révolutionnaires et sociaux de l’anarchisme aujourd’hui souffrent d’une telle dégradation que ce mot fera bientôt partie intégrante du vocabulaire chic bourgeois du siècle à venir : une chose quelque peu polissonne, rebelle, insouciante, mais délicieusement inoffensive. »
En 1995, Murray Bookchin étrille la perméabilité des anarchistes aux maux qui affectent la société – individualisme forcené, goût de la posture, irrationalisme revendiqué –, qui les conduit à se détourner de leur héritage socialiste et à abandonner l’internationalisme, le confédéralisme et l’esprit démocratique, antimilitariste et laïque qui le distinguaient d’autres mouvements. Le livre est un plaidoyer contre les obscurantismes de toutes sortes, pour la démocratie et l’humanisme rationaliste.
Murray Bookchin (1921-2006) est connu pour ses travaux sur l’écologie sociale et son modèle d’organisation politique démocratique, le municipalisme libertaire. D’abord ouvrier, cet autodidacte a enseigné la sociologie au Ramapo College (New Jersey).
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