Moi et ma fascination de moi
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Moimoimoimoimoi : le sujet contemporain n’en pincerait que pour lui-même. Ce lieu commun serait amplement confirmé par la culture populaire et certaines pratiques numériques. Mais cette évidence en est-elle vraiment une? Et si certains exemples de cette fascination de soi nous invitaient plutôt à déjouer le piège du narcissisme afin de ne pas sombrer, comme le héros du mythe grec, dans l’abysse que cache notre propre reflet?
Dans la perspective interdisciplinaire des cultural studies, cet essai s’intéresse à quelques cas typiques de figures égocentrées : les séries Girls et The Comeback, les chansons de Kanye West, Taylor Swift ou Father John Misty, la téléréalité The Real Housewives of New York City, les selfies de Kim Kardashian ou de l’influenceur Marc Fitt, les mèmes de l’« instagrammeur » Mr Left Hand. Stéphane Girard arrive ainsi à rendre à la question de notre prétendu égocentrisme – et de ses pernicieux effets – toutes ses nuances et toute sa complexité.
Détenteur d’un doctorat de l’Université McGill, Stéphane Girard est professeur de littérature et de sémiologie à l’Université de Hearst (Ontario). Auteur des ouvrages Autopsie de l’hétérogène chez Christine Montalbetti (2016) et Plasticien, écrivain, suicidé. Ethos auctorial et paratopie suicidaire chez Édouard Levé (2014), il mène des recherches qui portent notamment sur l’inscription de la subjectivité dans la littérature francophone expérimentale et la culture pop contemporaines. DJ dilettante et mélomane averti, il est l’auteur de Poétique du mixtape.
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