Corps imaginaires
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Les dix-neuf nouvelles qui composent Corps imaginaires nous entraînent du côté des apparences, de celles des corps jeunes ou vieillissants, magnifiés par l’art, mais immobilisés dans l’espace clos et le temps suspendu des musées. Par le biais d’une écriture à la fois empathique et impitoyable, Claudine Potvin parle de la permanence du désir et de la quête d’immortalité qui nous habite, tous autant que nous sommes.
Professeure émérite de l’Université de l’Alberta, Claudine Potvin a publié de nombreux travaux critiques dont l’essai Clins d’œil de la littérature au musée. Femmes, art et écriture (XYZ Éditeur, 2017). Elle a également fait paraître quatre recueils de nouvelles, soit Détails, Pornographies, Tatouages et Body Scan (Prix littéraire Gérald-Moreau 2020), ainsi qu’un roman, Le sexe de Fidel (Lévesque éditeur). Elle est membre de la Société royale du Canada.
« Partout, des bancs de marbre invitent à la contemplation, à l’instant, à la fugacité, à l’arrêt. Un mouvement presque imperceptible fait dévier le regard. Il y a foule mais la passagère est seule. Et elle voit. Un tableau de cartons et de planches éparpillées sur fond d’un ciel nuageux, vert de gris, une table, une boîte, on dirait, qui ne laisse pratiquement rien échapper, telle une fausse ouverture. Sur fond blanc, le dessin d’une femme appuyé sur le rebord d’un mur, encadré, une photo peut-être, un plancher vert de mousse, des formes géométriques, un rectangle noir, et tout en haut, deux objets volants éclairant la nuit. Première toile, premier accroc, premier glissement. »
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