Étreintes
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En 1917, sur un champ de bataille couvert de neige, John repose, incapable de sentir ses jambes. Dans l’attente des secours ou de la mort, il se perd dans ses souvenirs : son enfance sur un littoral lointain, un bain chaud par une nuit d’hiver, la rencontre presque miraculeuse de la femme qu’il aime. Trois ans plus tard, de retour chez lui, il la retrouve et tente de reprendre avec elle le fil de sa vie. Mais le passé persiste à ouvrir des brèches dans le présent. Des fantômes apparaissent, porteurs de messages inintelligibles.
C’est le début d’une histoire qui s’étalera sur quatre générations, allant et venant entre les lieux et les époques, où s’entrelacent les désirs, les rêves et les exils des personnages à travers l’histoire de la photographie et la découverte de la radioactivité, qui toutes les deux mêlent la lumière au mystère.
Dans Étreintes, Anne Michaels explore les infinies nuances que sait prendre et perdre l’amour, franchissant la mince frontière qui sépare la vie de la mort, le souvenir de l’oubli, comme l’annonce l’inoubliable incipit : « Nous savons que la vie a une fin. Pourquoi faudrait-il croire que la mort dure éternellement? »
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— Si on garde l’obturateur ouvert assez longtemps, dit-il, tout ce qui bouge disparaît. Ou ne laisse qu’une trace, un obscurcissement de l’air, un épaississement de la lumière, le souffle de l’absence. »
À ce moment, elle pensa plusieurs choses. Que l’oeuvre d’une vie d’un photographe se résumerait, en durée, à quelques minutes. Et qu’on pourrait faire une longue exposition – trente ans de mariage, disons, ou de la vie d’une famille dans une cuisine, des bébés qui grandissent, deviennent adultes – et que tout ce que la plaque photographique montrerait, c’est une pièce vide. Sauf qu’elle ne serait pas vide, mais plutôt pleine de vie, invisible et réelle. Et puis elle songea qu’un jour en regardant dans le miroir, elle ne verrait plus derrière elle que la pièce vide. Et puis : qu’avec une très, très longue exposition – disons, peut-être, l’éternité – peut-être que nous réapparaissons.
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« À travers de lumineux moments où se côtoient hasard, transformation et grâce, Michaels nous fait voir notre humanité, ses profondeurs et ses zones d’ombres. »
– Margaret Atwood
« L’écriture d’Anne Michaels continue de s’élever au-dessus de la plupart des autres œuvres de fiction. »
– The Observer
« Étreintes est peut-être un des livres les plus romantiques que j’ai lus… Splendide… Étonnamment vaste… D’une beauté envoûtante… Le roman en entier est piqué de petites explosions de ravissement… Anne Michaels publie ses livres avec une telle mesure que chacun envoûte les lecteurices d’une nouvelle décennie. »
– The Washington Post
« Chaque page de ce chef-d’œuvre comporte une phrase digne d’être savourée. »
– Publishers Weekly
Romancière et poète de renommée internationale, Anne Michaels est née en 1958 à Toronto, où elle vit toujours. Son premier roman, La mémoire en fuite, a été publié dans plus d’une vingtaine de pays et récompensé, entre autres, par le prix Orange, le Guardian First Book Award et le prix Trillium en plus d’être finaliste au prix Scotiabank Giller. Elle a aussi publié trois recueils de poésie : The Weight of Oranges, Miner’s Pond et Skin Divers. Louangé par la critique pour son lyrisme et sa profondeur, Le tombeau d’hiver a été en lice pour le prix Scotiabank Giller.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.