
Contre vents et marées
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En lice pour le Grand Prix des Lectrices ELLE 2025, catégorie non-fiction
Nicola Attadio entraîne le lecteur dans l’histoire extraordinaire et exemplaire de Nellie Bly qui raconte à travers son métier de journaliste (qui lui était censé être interdit parce que femme) une Amérique qui, avec l’industrialisation, bascule dans une autre société. L’âme de Jack London irradie ce livre. En 1922 à la fin de sa vie, Nellie Bly repense à son père, un notable au bon cœur, qui meurt lorsqu’elle a à peine plus de 5 ans. Restée sans figure masculine, la famille de Nellie Bly plonge peu à peu dans la pauvreté. Durant ces années, les usines s’implantent dans l’Est des États-Unis, les grandes fortunes comme celle des Rockefeller naissent, la presse populaire à grand tirage voit le jour avec des hommes comme Pulitzer. Nellie Bly, elle, fréquente la bibliothèque et lit le Pittsburgh Dispatch, le plus vieux quotidien de la ville. Elle découvre le monde des usines, la naissance des syndicats, du féminisme et la nécessité de donner des droits aux plus précaires, aux plus faibles. Nellie Bly comprend très tôt la nécessité d’être financièrement indépendante. En 1885, à l’âge de 21 ans, à la faveur d’un concours, elle entre au Pittsburgh Dispatch. C’est un exploit car les femmes n’ont pas le droit d’être journalistes. Mais son regard aiguisé porté sur la vie des gens, son sens pour les sujets de société et pour la punch-line la rendent indispensable. En 1887, à 23 ans, elle part à New York, forte de plusieurs succès éditoriaux : elle rêve de travailler pour le New York World, le journal que vient de lancer Joseph Pulitzer. Elle propose de se faire interner au Blackwell’s Island, un asile psychiatrique de femmes fermé au monde, en simulant la démence. Elle devient ainsi la première à pratiquer l’undercover. Elle s’illustrera dans ce genre, ce qui est tout à fait extraordinaire à une époque où les femmes sont aussi entravées par des obligations vestimentaires qui ne leur permettent pas de bouger facilement. Pour l’un de ses reportages, elle ira chez un couturier qui lui taillera un habit qu’elle pourra porter le soir comme le jour. Nellie Bly deviendra une journaliste célèbre, elle s’occupera jusqu’à la fin de sa vie des laissés-pour-compte et notamment des enfants abandonnés. Elle mourra dans la pauvreté. Gloria Steinem et Joan Didion pourraient être les petites-filles de Nellie Bly.
Traduit pour la première fois en français, ce livre a connu un énorme succès en Italie.
Nicola Attadio vit à Rome. Concepteur et animateur de l’émission Vite che non sono la tua sur Radio 3 (RAI Cultura), il signe ici son premier livre. Il dirige une agence de communication spécialisée dans le monde du livre et de la culture.
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