Un lieu ensoleillé pour personnes sombres

Un lieu ensoleillé pour personnes sombres

Enríquez, Mariana  
Plantagenet, Anne (Traduit par) 
  • Éditeur : Alto
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782896947065
  • Format : Livre numérique EPUB
  • Prix : 16,99 $
  • Paru le 28 octobre 2025

Aussi disponible en version numérique:

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L’univers de Mariana Enriquez n’est pas tendre. Qu’il nous transporte dans les grandes villes, les banlieues ou les villages isolés, il nous confronte chaque fois au mal qui rôde, à des créatures qui surgissent des situations les plus banales. Parce que, pour l’autrice argentine, les monstres ne sont pas tapis dans les bois : les monstres, c’est nous. Ayant acquis une reconnaissance internationale grâce à son monumental roman Notre part de nuit (Du sous-sol, 2021; Alto, 2023), celle que l’on surnomme désormais la «  Reine de l’horreur » brille également dans l’art de la nouvelle, où elle nous offre un concentré d’images aussi perturbantes qu’inoubliables. Ce que nous avons perdu dans le feu (Du sous-sol, 2017; Points, 2021) a fait l’objet d’une bande dessinée (Du sous-sol, 2025), tandis que deux nouvelles des Dangers de fumer au lit (Alto, 2023) ont été combinées pour créer le scénario de La Virgen de la Tosquera (The Virgin of the Quarry Lake), présenté au Sundance Film Festival en janvier dernier. Dans Un lieu ensoleillé pour personnes sombres, Enriquez déploie comme toujours sa langue délicate et faussement simple pour la mettre au service de sujets graves (la mort, le deuil, la violence, la transmission des traumas, la dépendance, l’itinérance…). Comparée à Stephen King, Shirley Jackson ou encore Julio Cortázar, elle s’inspire ici tour à tour de David Lynch, David Cronenberg et H. P. Lovecraft pour créer des situations aux allures de cauchemars éveillés avec une vivacité émotionnelle remarquable et une étonnante dose d’humour. La première nouvelle d’Un lieu ensoleillé pour personnes sombres, « Mes morts tristes », où une femme divorcée se découvre capable de communiquer avec les fantômes qui hantent son quartier, fera bientôt l’objet d’une adaptation en série pour Netflix.

Des voix magnétiques, pour la plupart féminines, nous racontent le mal qui rôde partout et les monstres qui surgissent au beau milieu de l’ordinaire. L'une semble tant bien que mal tenir à distance les esprits errant dans son quartier bordé de bidonvilles. L’autre voit son visage s’effacer inexorablement, comme celui de sa mère avant elle. Certaines, qu’on a assassinées, reviennent hanter les lieux et les personnes qui les ont torturées. D’autres, maudites, se métamorphosent en oiseaux.

Les légendes urbaines côtoient le folklore local et la superstition dans ces 12 nouvelles bouleversantes et brillamment composées, qui, de cauchemars en apparitions, nous surprennent par leur lyrisme nostalgique et leur beauté noire, selon un art savant qui permet à Mariana Enriquez de porter, une fois de plus, l’horreur aux plus hauts niveaux littéraires.




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