Réformistes (Les)
Réformistes (Les)
Une génération canadienne-française au milieu du XIXe siècle
Bédard, Éric  
  • Éditeur : Boréal
  • Collection : Essais et Documents
  • EAN : 9782764606698
  • Format : Broché
  • Pages : 416
  • Prix : 27,95 $
  • Paru le 5 octobre 2009

Prix littéraire de la Présidence de l’Assemblée nationale du Québec 2010







Féru de politique, docteur en histoire, Éric Bédard s’est plongé dans les textes d’époque pour reconstituer de façon vivante et passionnante les grands débats et enjeux qui ont eu cours au Québec au milieu du XIXe siècle, des soulèvements de 1837-1838 jusqu’aux débats des années 1860.



Dans un climat de morosité et de désenchantement, toute une nébuleuse de personnages influents, appelés les « réformistes », orien­te de façon déterminante les décisions pri­ses au nom de la nationalité canadienne-française. Cette jeune génération réformiste est confrontée à de grandes questions politiques, sociales et économiques qui continuent de nous hanter, et c’est là l’intérêt majeur du livre. Pour les réformistes, les Canadiens français doivent parler d’une seule voix, ils sont contre le concept de parti qui crée des clivages, et prônent l’unité, la cohésion et la concorde. Pour eux, la prospérité ne doit pas viser à procurer le bonheur des individus, mais la survie et le développement de la nationalité.
« S’ins­truire, c’est s’enrichir », affirme LaFontaine. Les dirigeants locaux doivent acquérir de meilleures capacités littéraires et une culture générale. Pour assurer le développement de l’agriculture, première assise économique d’alors, il faut former les agriculteurs. L’éducation est cœur de plusieurs débats ayant trait notamment à la réforme du système d’éducation, la remise en question des commissions scolaires nouvellement créées et du rôle des commissaires, l’imposition d’une taxe scolaire. La libéralisation des échanges commerciaux avec les États-Unis devient également un enjeu important de cette période, ainsi que l’accès à des capitaux plus importants que ceux des petits épargnants pour financer le développement du chemin de fer et aider les agriculteurs. Le triomphe du libre marché par l’abolition du taux d’intérêt fixe de 6% a aussi alimenté beaucoup de discussions. Pour les réformistes, enfin, le rôle de l’Église était avant tout de maintenir le lien social.



Le noyau dur réformiste est cons­titué d’Étienne Parent (1802-1874), Louis-Hippolyte LaFontaine (1807-1864), Augustin-Norbert Morin (1803-1865), Georges-Étienne Cartier (1814-1873), Joseph-Édouard Cauchon (1816-1885), Pierre-Joseph-Olivier Chauveau (1820-1890), Antoine Gérin-Lajoie (1824-1882) et Hector Langevin (1826-1906). C’est à travers eux que nous revivons cette époque peut-être morose, mais fascinante pour le lecteur d’aujourd’hui.

AUTEUR(S)

Éric Bédard est responsable des cours en science politique et en histoire à la TÉLUQ.

Service de presse (pour le Canada seulement) :
Gabrielle Cauchy, attachée de presse, 514 336-3941 poste 229 / [email protected]




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