Ce roman met en scène une famille originaire des îles-de-la-Madeleine, aux prises avec un deuil, celui de la mère morte dans de douteuses circonstances. Les trois enfants et le père sont dans l'impossibilité de fonctionner depuis cet événement, tous hantés qu'ils sont par le fantôme de la mère.

Trois voix narratives s'entremêlent dans le roman. Celle d'Elisabeth, l'aînée, qui décide de quitter les îles. Celle de Claire, demeurée aux îles et qui écrit à sa sœur. Puis la voix de la mer, irréelle, spectrale : elle est comme le vent, s'infiltre partout dans le récit, semble en hanter chaque page et agir comme un moteur sur les personnages, reflétant les recherches identitaires, la mélancolie ou encore la hantise du spectre de la mère.

À travers cette famille éplorée, le récit met en scène le deuil, l'absence, la mémoire, et l'immense impossibilité des personnages à se détacher de la mer et des îles, dont ils semblent toujours prisonniers.

C'est le premier roman de Mylène Durand.

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