Laïcité et liberté de conscience
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L’aménagement de la diversité morale et religieuse est un des défis les plus importants auxquels ont à faire face les sociétés contemporaines. Par-delà les tiraillements et tensions, un large consensus règne quant à l’idée que la « laïcité » est une composante essentielle de toute démocratie libérale composée de citoyens qui adhèrent à une pluralité de conceptions du monde et du bien. Mais qu’est-ce que la laïcité ?
Issu du chapitre 7 du rapport final de la Commission de consultation sur les pratiques d’accommodement reliées aux différences culturelles, rédigé par les auteurs, ce livre entend approfondir les thèses qui y étaient esquissées et poursuivre la réflexion dans de nouvelles directions.
Le respect de l’égalité morale des individus et la protection de la liberté de conscience et de religion constituent les deux grandes finalités de la laïcité. Après avoir défini et conceptualisé la notion de laïcité, notamment les aspects de pluralisme moral, d’éthique citoyenne, de justice sociale, d’unité politique et de neutralité de l’État, Jocelyn Maclure et Charles Taylor s’intéressent aux désaccords éthiques et politiques relatifs à la place de la religion dans l’espace public. Ils posent la question des mesures d’ajustement ou d’exemption consenties à certaines personnes afin qu’elles puissent pratiquer leur religion.
Professeur de philosophie à l’Université Laval, Jocelyn Maclure est spécialiste de l’aménagement de la diversité culturelle et religieuse dans les sociétés contemporaines. Il est l’auteur de Récits identitaires. Le Québec à l’épreuve du pluralisme (Québec Amérique, 2000). Il a œuvré comme analyste-expert pour la Commission Bouchard-Taylor et il est l’un des rédacteurs du récent Manifeste pour un Québec pluraliste.
Philosophe de réputation internationale, professeur émérite de l’Université McGill, Charles Taylor a publié de nombreux ouvrages traduits dans une vingtaine de langues et portant sur un éventail de sujets dont l’intelligence artificielle, le langage, le comportement social, la moralité et le multiculturalisme. Au Boréal, il a publié Les Sources du moi (1998). En 2008, on lui a décerné le 24e Prix annuel Kyoto dans la catégorie Arts et philosophie. Il est le premier Canadien à recevoir ce prestigieux prix remis par la Fondation Inamori et considéré comme un des plus importants prix internationaux.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
