Mes inscriptions, 1945-1963
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« J’ai quelque chose à dire. Et c’est très court. » Voilà qui résume la forme lapidaire, définitive et jouissive, privilégiée dans ce recueil, à mi-chemin entre le journal et le cahier d’humeur. Poèmes, aphorismes, sentences entendues et brefs récits se succèdent à un rythme effréné, comme s’il l’on suivait le cours de la pensée de ce poète anti-poète. Scutenaire ose écrire ce qu’il pense et touche à tous les registres du verbe. Il décrit les livres qu’il aime, les auteurs qui comptent, les mots qui lui importent ou les attitudes qui l’insupportent. Ce recueil regorge de trouvailles langagières et philosophiques, forme un puits de connaissance inépuisable et un témoignage sensible sur une personnalité hors du commun. « C’est ça le génie : ne pas le faire exprès. »
Proche de l’esprit des surréalistes belges, ami et exégète attitré de René Magritte, Louis Scutenaire (1905-1987) a publié une infinité de textes, dispersés dans des revues (La Carte d’après nature, Temps mêlés, Les Lèvres nues ou encore Phantomas). Il est l'auteur d'un roman-collage, Les Jours dangereux – Les nuits noires, et d'un récit autobiographique, Les Vacances d’un enfant. En 1945, il publie le premier volume de Mes inscriptions (éditions Allia, 1982).
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