Baisse ton sourire
Baisse ton sourire
Levaux, Christophe  
  • Éditeur : Do
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9791095434436
  • Code Dimedia : 000230580
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Littérature française
  • Pages : 152
  • Prix : 31,95 $
  • Paru le 20 février 2023
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EAN: 9791095434436

Lorsqu’il rencontre Sophie, c’est comme si elle illuminait subitement le monde. Avec elle, le passé moche s’efface : l’adolescence morose, les foirages amoureux, la sensation de n’être nulle part à sa place, les cris à la maison... Même le quotidien semble prendre de la distance : le travail idiot, l’ennui, la ville grise dans la province à l’abandon. Quand il s’observe dans le miroir, il semble que Sophie l’illumine, lui aussi.

Mais le temps passe, la romance s’effiloche, et on dirait que ça n’a cessé de germer, comme une plante toxique : la laideur, revenue au galop. Une laideur qui s’appelle violence. Qui est partout et emporte tout, autour et dedans surtout.

Baisse ton sourire est l’histoire de cet embrasement.

L’histoire de cet anéantissement.

AUTEUR(S)

Christophe Levaux est né à Bruxelles en 1982. Il vit et enseigne à Rome. Il est l’auteur d’un roman, La Disparition de la chasse, aux éditions Quidam, et de Le Tas de pierre, aux éditions Cambourakis, un récit consacré à son adolescence, écrit à quatre mains avec sa sœur, Aurélie William Levaux, illustratrice et dessinatrice de bande dessinée. Il a également publié des essais consacrés à divers genres musicaux, notamment l’un consacré au groupe de rock américain Rage Against the Machine, publié par les éditions Densité, et l’autre, en anglais, We have always been minimalist – The construction and triumph of a musical style, par University of California Press.

Extrait

« C’est quelque chose que j’ai aimé d’emblée chez Sophie lorsque je l’ai rencontrée. Dès le premier soir, je l’ai ressenti comme ça : elle flottait par-dessus la mêlée. Par procuration ou par ricochet, très vite dès que l’ai fréquentée, elle m’a donné l’impression à moi aussi de me rehausser. Je lui ai emprunté beaucoup, pour tout dire, au fil des mois. Je me suis servi à pleine mains dans son répertoire de finesse et de bon goût, je me suis mis à utiliser les termes postmoderne et altérité, j’ai même été capable de restituer correctement ses notions de philosophie du Japon. Au fond, même si ça me faisait me sentir un escroc, vivre avec Sophie m’élevait vraiment. Mais il arrivait aussi que je m’offense de la hauteur ou de l’avance qu’elle continuait de prendre sur moi. Parfois, quand je commettais une faute de syntaxe, un impair ou une simple erreur, Sophie la soulignait avec un air railleur. Au début, ça tenait surtout du jeu, c’était sa manière de gonfler les plumes devant moi, je crois, et dans les faits, moi aussi j’en avais pris le parti en lui renvoyant une réplique bien sentie ici et là. Mais avec le temps et la répétition, le jeu avait pris un goût amer. Bientôt, quand elle me corrigeait, j’avais l’impression d’essuyer une gifle dont la malice coupait court à toute protestation et par avance la ridiculisait. »




NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.