Fatigues
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Les aphorismes de Pierre Peuchmaurd sont comme une condensation miraculeuse de l’humour tragique et du pessimisme souriant de sa poésie. Ce livre regroupe les trois recueils d’aphorismes parus de son vivant, soit À l’usage de Delphine (L’Oie de Cravan, 1999), l’Immaculée déception (Atelier de l’Agneau, 2002) et Le moineau par les cornes (Pierre Mainard, 2007). Cet ensemble est complété par un recueil inédit, La position du pissenlit, rédigé dans les derniers mois de sa vie. Le tout est illustré par des œuvres de l’artiste surréaliste Jean Terrossian.
Extraits :
La mort est un insecte doré qu’on tient entre le pouce et l’infini.
Sanglot : l’eau du sang.
On n’est jamais mieux asservi que par soi-même.
Avoir une fille dans chaque pore, c'est vraiment l'avoir dans la peau.
Non seulement le paranoïaque a toujours raison, mais il a raison avant les autres.
J’ai d’abord cru au vrombissement d’un immense insecte et j’allais quitter la chambre, puis je me suis aperçu que c’était le chien qui ronflait. Le chien s’est levé, est sorti, ça a continué. C’était le cancer dans ma poitrine.
Pierre Peuchmaurd est né à Paris en 1948 et est décédé le 12 avril 2009 à Brive des suites d’un cancer. Il aura vécu près de 40 ans en Corrèze où il animait les éditions Myrddin. Écrivain affilié à l’héritage surréaliste, il est à la tête d’une œuvre poétique abondante qu’il a fait paraître chez des éditeurs comme Robert Laffont, Seghers et Fata Morgana. Il est considéré par plusieurs comme étant l’une des plus importante voix contemporaines de la poésie en France. Le Québec commence à peine à découvrir cette œuvre importante, entre autre par des mises en lecture comme celle de Loui Mauffette qui l'avait choisi pour son spectacle "Dans les charbons" (réouverture du Théatre de Quatre Sous en avril 2009) et de Émilie Girard-Charest et Yves-Antoine Rivest où la poésie se mélait au violoncelle en février 2010.
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