Homme effacé (L')
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« Dans ce spectacle de l’identité perdue, la langue joue un rôle central. Thomas, “l’homme effacé”, a perdu la mémoire, son identité et sa langue. On le trouve errant dans les rues de Toronto et on le transporte dans une clinique où son ancienne amante lui rend visite, ayant vu sa photo dans les journaux.
« Thomas n’est pas seul dans l’hôpital pendant les deux premières visites d’Annie ; il partage la scène avec les trois fantômes de son ancienne vie comme mineur à Sudbury. Feue sa mère, morte d’une maladie pulmonaire, comprend ce qui empêche Thomas de parler : “C’est quoi les mots quand tout ce qui te reste dans la tête, c’est trois fantômes qui arrêtent pas de parler pour toi ?” »
Dans cette pièce, « Ouellette suggère que l’affirmation de l’identité ethnolinguistique et le renouvellement des liens affectifs peuvent protéger les Franco-Ontariens contre l’effacement et l’assimilation. Se concentrant sur des histoires familiales et des drames intimes aussi bien que sur des revendications politiques collectives, Ouellette semble dire que ses protagonistes échapperont aux trous noirs de l’humiliation et du silence s’ils acceptent leurs devoirs individuels et familiaux, réclament leur histoire et trouvent une façon de s’exprimer correctement. »
(Jane Moss, « Le théâtre francophone en Ontario », dans Introduction à la littérature franco-ontarienne)
Michel Ouellette est l’un des dramaturges les plus importants du Canada français. Il œuvre sur la scène théâtrale depuis plus de 20 ans. Il a écrit plus de quarante pièces de théâtre, deux romans, un récit poétique et deux livres pour enfant. Il a remporté le prix du Gouverneur général pour sa pièce French Town et le prix Trillium pour Le testament du couturier. De plus, il a remporté le prestigieux prix Michel-Tremblay pour La guerre au ventre.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.