Cité libre (La)
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Plusieurs raisons font de la republication de ce classique contemporain de la philosophie sociale et politique qu’est La Cité libre un évènement attendu et de grande portée intellectuelle, qui comble un vide éditorial considérable – ce livre n’ayant jamais reparu depuis sa sortie en 1938.
Après être tombé dans l’oubli, son auteur Walter Lippmann (1889-1974), qui fut aux États-Unis un sociologue, un homme politique (conseiller du président Wilson en 1918, créateur de l’expression guerre froide en 1947…) et un journaliste des plus influents, bénéficie depuis quelques années en France d’un intérêt croissant pour avoir été en 1937 l’auteur d’un livre choc, An Inquiry into the Principles of the Good Society, immédiatement traduit en français sous le titre La Cité libre (Librairie Médicis). En y développant de manière inaugurale une rude critique conjointe de l’État-providence accusé de porter un despotisme collectiviste et des illusions dogmatiques et destructrices du capitalisme de laissez-faire, cet ancien socialiste se pose en champion d’un libéralisme renouvelé, démocratique et réformiste. Ce qui lui vaut d’être au centre d’un célèbre colloque international organisé à Paris fin août 1938 (le Colloque Walter Lippmann), qui se conclut sur la formulation d’un agenda du néo-libéralisme.
Écrit dans une langue simple, La Cité libre est donc maintenant considéré comme l’ouvrage matriciel de ce néo-libéralisme dont on parle tant (mais avec une signification quelque peu différente). Et ses thèses anticipent remarquablement les actuels débats sur la crise financière, le libéralisme économique et l’État social.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
