Dans le blanc des yeux
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Diversité », « lutte contre les discriminations », « statistiques ethniques » : autant de termes et expressions qui depuis les années 2000 n’ont cessé d’alimenter réflexions et controverses au sein de la sphère publique française. Dans ce contexte de renouveau du débat public autour de la citoyenneté et de l’égalité, les domaines audiovisuel et cinématographique ont été au cœur des préoccupations et la question de la représentation des dites « minorités visibles » a en particulier déchaîné les passions. Renversant le prisme d’interrogation ordinaire du débat français autour de la « diversité », cet ouvrage propose d’interroger la construction sociale de la blanchité. Ce concept apparu en Grande-Bretagne et aux États-Unis à la fin des années 1980 désigne un mode de problématisation des rapports de race : l’étude des modalités dynamiques par lesquelles, en certains contextes socio-historiques, des individus ou groupes peuvent être assignés ou adhérer à une « identité blanche » socialement gratifiante. D’études historiques novatrices sur l’articulation entre capitalisme et racisme en enquêtes sociologiques consacrées à l’hégémonie blanche, ces travaux dessinent les contours d’un nouveau champ pour penser les processus de racialisation.
Maxime Cervulle enseigne la sociologie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a notamment dirigé la publication de l’anthologie en deux volumes des travaux de Stuart Hall, Identités et cultures. Politiques des cultural studies (Éditions Amsterdam, 2007) et Identités et cultures 2. Politiques des différences(Éditions Amsterdam, 2013).
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