Du sang bleu dans les tranchées
Du sang bleu dans les tranchées
Goujon, Bertrand  
  • Éditeur : Vendémiaire
  • Collection : Chroniques
  • EAN : 9782363581563
  • Code Dimedia : B0002987
  • Format : Broché
  • Thème(s) : SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Guerre, Histoire générale
  • Pages : 672
  • Prix : 45,95 $
  • Paru le 16 mars 2015
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EAN: 9782363581563

Le poilu, dans les représentations des historiens comme dans les survivances de la mémoire collective, est issu du peuple. C’est bien entendu, largement, la réalité. Mais on oublie trop souvent que la noblesse, au nom de l’honneur patriotique et devançant les appels officiels de mobilisation, s’est engagée massivement dans les combats. Soumis à la violence des tranchées, les aristocrates mobilisés, initialement portés par un sens du devoir et du sacrifice, endureront une guerre aux antipodes de leur idéal traditionnel, et un retour à la vie civile complexe : tandis que leurs familles honoreront leurs « héros », certains survivants dénonceront l’absurdité du conflit, qui aura ainsi redéfini pour longtemps la place des nobles au sein de notre société.
 

AUTEUR(S)

Maître de conférences en histoire contemporaine à l'université de Reims, Bertrand Goujon est spécialiste de l'histoire du XIXe siècle et des élites européennes.
 

Table des matières

INTRODUCTION
 
CHAPITRE I. RÉINTEGRER LA NATION : « UNION SACRÉE » ET MOBILISATION
Une élite marginalisée à la veille de la guerre ?
Entrées aristocratiques dans la Grande Guerre
Le sens de l’honneur : une surenchère ostentatoire à la mobilisation
 
CHAPITRE II. DÉCOUVRIR LA GUERRE MODERNE : LES ILLUSIONS PERDUES DE L’ÉTÉ 1914
Le fantasme nobiliaire de la « belle guerre »
La découverte de la réalité de la « guerre de mouvement »
Trouble dans l’élite : le haut commandement en question
Contre-offensive et « course à la mer » : des regains d’espoir à l’essoufflement
 
CHAPITRE III. SURMONTER LES FRUSTRATIONS DE LA « GUERRE DE POSITION »
De nouvelles formes de combat peu propices aux actions d’éclat
Une impatience face à l’enlisement
Récits nobles de la guerre : un régime d’écriture entre palliatif et exutoire
 
CHAPITRE IV. (TENTER DE) VIVRE NOBLEMENT AU FRONT
L’inégalité devant les épreuves du quotidien militaire
La (re)découverte ambiguë de la diversité sociale
L’attachement élitiste à des pratiques socioculturelles distinctives
 
CHAPITRE V. PRENDRE LE LARGE ?
Être sur d’autres fronts
Voguer : la tradition perpétuée des « châtelains de haute mer »
Servir autrement
 
CHAPITRE VI. PRENDRE DE LA HAUTEUR ?
Les opportunités de l’aviation
L’appel d’air des états-majors
Conserver, approfondir ou retrouver la foi
 
CHAPITRE VII. L’EXEMPLARITÉ ARISTOCRATIQUE AU DÉFI DE LA GRANDE GUERRE
Servir de modèle aux troupes
Maintenir le « front de l’arrière »
Conserver l’espoir en captivité
 
CHAPITRE VIII. CONTRIBUER À « L’IMPÔT DU SANG », CONSTRUIRE LA MÉMOIRE DES MORTS
L’incertain dénombrement des morts nobles de la Grande Guerre
La « belle mort » impossible ?
Familles aristocratiques en deuil
Orchestrations du souvenir des victimes nobiliaires du conflit
 
ÉPILOGUE. SORTIR DE LA GUERRE
De la perspective de la victoire à la conclusion de l’armistice : un horizon d’attente entre
exaltation patriotique et soulagement personnel
La démobilisation ou le maintien sous les drapeaux ?
La délicate réintégration des foyers et de la société civile
Le statut d’ancien combattant : un atout politique notabiliaire dans l’entre-deux-guerres ?




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