Tout est à moi, dit la poussière
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« Tout appartient à la poussière, cette insatiable. Elle dissout les morts et protège les livres. »
Il y a Arthur Bernard, l’auteur, le narrateur qui court toujours derrière les autres noms. Il y a Arthur Ferdinand Bernard ou AFB, apprenti relieur de 18 ans à Montparnasse en 1890, également apprenti assassin puisqu’il ratera son crime et même son châtiment. Condamné à mort, il sera gracié et transporté à la Nouvelle Calédonie. Le dossier sur lui aux Archives s’arrête en 1895. Alors on va lui inventer une suite. Il deviendra là-bas relieur et notamment de L’Odyssée, et il construira aussi des cerfs-volants dont un oiseau géant capable de l’élever dans les airs, au-dessus de l’océan. Il ne reviendra jamais. Tout appartient à la poussière, cette insatiable. Elle dissout les morts et protège les livres
Arthur Bernard vit à Grenoble où il a enseigné l’histoire à l’Institut d’Études politiques. Outre des essais, il a également publié plusieurs romans comme La Chute des graves (Minuit), La Petite Vitesse (Cent Pages), L’Oubli de la natation, La Guerre avec ma mère et Gaby et son maître (Champ Vallon) ou encore Paris en 2040 (Parigramme).
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