Eaux de la mort (Les)
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Multipliant les scènes de baignades et d’errances sur l’eau, le cinéma multiplie les moments de terreur aquatique, tout en revisitant des mythes anciens. L’image n’est-elle pas elle-même une réalité liquide, source indéfinie de profondeur et de reflets ? Voilà une lecture transversale de l’imaginaire aquatique du cinéma. Nous y croisons des zombies sous l’eau dans Shock Waves, un vaisseau inquiétant chez Guy de Maupassant et Michel Foucault, une maison dans laquelle il pleut chez Andreï Tarkovski, un pont menant dans l’au-delà chez Herk Harvey, une barque des enfers chez Jérôme Bosch et Alfred Hitchcock, un cadavre flottant à la surface d’une piscine au début de Boulevard du crépuscule, une Venise morbide dans Ne vous retournez pas, une adolescente endormie dans son bain chez Wes Craven…
Maître de conférence d'Esthétique et de Philosophie de l'Art à l'université Paris I, Olivier Schefer est spécialiste du romantisme allemand. Ses travaux portent à la fois sur la modernité romantique, l'art contemporain et le cinéma de série B et de science-fiction. Parmi ses publications : Des Revenants. Corps, lieux, images (2009), Novalis (2011), Mélanges romantiques. Hérésies, rêve et fragments (2013), Figures de l'errance et de l'exil. Cinéma, art et anthropologie (2013).
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